Quel est votre type de haie ?

Le hêtre est parfait pour créer des haies hautes et minces. Cet arbre pousse rapidement sans s’étaler trop, de sorte qu’une taille en forme annuelle suffit généralement. À l’automne il troque ses tendres feuilles vert-clair contre un magnifique feuillage automnal rouge orangé, qui persiste sur l’arbre jusqu’au redémarrage au printemps suivant. Vous disposez ainsi durant tout l’hiver d’un assez bon brise-vue. Les faînes de cet arbre indigène alimentent surtout à l’automne les oiseaux et les écureuils, et il est totalement inoffensif pour l’être humain, donc parfait pour les jardins où évoluent des enfants. Les racines du hêtre sont très sensibles au remblayage de sol et à l’humidité stagnante, en revanche la partie supérieure de l’arbre est très résistante à la sécheresse et supporte bien la taille. Afin que la haie forme rapidement un brise-vue, plantez de préférence trois sujets de 80 à 100 cm de haut par mètre.

Une haie d’ifs est un brise-vue durant toute l’année et sa couleur vert foncé forme un arrière-plan parfait pour des massifs de vivaces hauts en couleurs. Avec une croissance maximale de 15 cm par an, cet arbre se développe vraiment lentement, mais pour autant il est extrêmement pérenne et simple à entretenir. Les ifs poussent presque partout et peuvent subir des tailles de forme radicales. Pour qu’une haie d’ifs pousse bien, même à un âge avancé, elle a besoin d’un sol humide et calcaire. Pour répondre à ce besoin, vous pouvez épandre de temps en autre de la chaux de jardin sous la plante. Sur des sols trop secs, les ifs sont sensibles aux infestations d’araignées rouges. Plantez de préférence trois sujets de 80 à 100 cm par mètre. Même si la haie d’ifs pousse lentement, il est nécessaire de la tailler chaque année. C’est la seule façon que cet arbre se ramifie bien à la base et comble l’espace entre chaque plante. Au bout de quelques années, les ifs commencent à former des baies rouges. C’est un délice pour les oiseaux, mais constitue toutefois une tentation dangereuse pour les enfants, car les graines que contiennent les baies ainsi que toutes les autres parties de la plante sont hautement toxiques.

Le faux-cyprès est une des nombreuses espèces de la famille des cupressacées. Si vous envisagez de planter une haie de cyprès, une comparaison s’impose. Car cette famille propose un vaste choix de couleurs, se déclinant du jaune au bleu en passant par le vert clair et le vert foncé. Les cyprès s’enracinent profondément et en quelques années forment une haie brise-vue persistante. C’est aussi un coupe-vent idéal dans les régions à climat rude. Toutefois ces conifères souples ont tendance, si on les néglige, à se dégarnir rapidement à la base, lorsque les nouvelles branches masquent la lumière du soleil. Les faux-cyprès ne supportent pas bien non plus les tailles trop sévères. Dans tous les cas, il est néanmoins nécessaire de procéder à une taille une à deux fois par an. Veillez à ce que la haie s’élargisse du sommet à la base, de sorte que les rayons du soleil puissent parvenir partout. Pour un jardin avec des animaux domestiques et de jeunes enfants, le faux-cyprès n’est pas le meilleur choix, car toutes les parties de la plante sont toxiques.

Les feuilles du laurier-cerise sont assurément inhabituellement grandes pour une haie. De ce fait, une haie de lauriers-cerises n’est pas facile à tailler en forme, mais grâce à sa vitesse de croissance elle forme en quelques années une imposante haie brise-vue. Cette plante n’est vraiment pas compliquée : elle supporte les sols secs, compacts tout comme la chaleur et le gel intense. En outre, le laurier-cerise est comparativement bon marché et grâce à la rapidité de sa croissance, deux jeunes sujets par mètre suffisent amplement. Toutefois il doit être taillé en forme au moins deux fois par an, et manuellement avec une cisaille pour haies. L’utilisation d’une cisaille électrique effilocherait terriblement les grandes feuilles, dont le bord ne tarderait pas à brunir. En hiver, cet arbre se pare de baies noires brillantes, qui toutefois sont hautement toxiques, comme toutes les autres parties de la plante. Le laurier-cerise est considéré comme une espèce invasive dont la fructification peut être évitée par la coupe. En effet, les oiseaux consomment ses fruits et dispersent les graines sur de longues distances.

Le troène fait partie des plantes pour haie les plus plébiscitées, car il n’a pas d’exigence particulière que ce soit pour le sol ou pour la lumière. Il pousse rapidement et lorsque l’hiver n’est pas vraiment rude conserve son feuillage tout au long de l’année. Mais il n’en est pas pour autant ennuyeux : en juin et juillet, la haie de troènes se pare de fleurs blanches et à l’automne de baies noires, dont les oiseaux sont particulièrement friands avant l’arrivée de l’hiver. La densité de bois du troène en fait un endroit très prisé pour les nids d’oiseaux. Sa particularité est sa croissance étalée ; si la haie doit rester en forme, il faut la tailler en règle générale deux fois par saison. Les racines du troène sont incroyablement épaisses et étendues. Si vous créez une haie de troènes, prévoyez un écartement suffisant entre les plants. Si les racines sont trop à l’étroit, la croissance se relâche et les nutriments vitaux à une bonne croissance végétale se raréfient. Ce qui signifie : pour des arbres jusqu’à un mètre de haut, laissez environ 40 à 60 cm entre plants, voire 90 cm pour les sujets plus grands.

Si vous souhaitez que le tour de votre jardin soit un véritable bijou, lisez attentivement ce qui suit. Car l’épine-vinette ne pousse certes pas vite, mais elle en est en revanche d’autant plus belle : son feuillage change de couleur plusieurs fois par an, allant du vert au rouge vif en passant par le violet. En été, il se pare d’un manteau de fleurs jaunes, autour desquelles voltigent les insectes. À l’automne l’épine-vinette porte des baies ovales, qui selon la variété peuvent être cramoisies, mais aussi violettes ou presque noires. Elles ne font pas que le bonheur des oiseaux, car elles sont comestibles aussi pour l’être humain, mais attention, portez des gants, car l’épine-vinette a de longues épines pointues. En raison de sa qualité défensive, une haie d’épines-vinettes n’est pas vraiment conseillée avec des enfants, car comme elle pousse lentement, dès une faible hauteur de végétation elle maintient à distance les hôtes indésirables. Pour un tel spectacle enchanteur, l’épine-vinette requiert une exposition ensoleillée et un sol bien drainé. En règle générale, un écartement de 40 à 50 cm entre plants est suffisant.

Parmi les plantes de haies, le photinia est une véritable beauté. Il doit son nom à son feuillage brillant. Au total, il en existe 60 variétés et heureusement ce sont les espèces à feuillage particulièrement rouge telles que Red Robin qui conservent leur feuillage en hiver sous nos latitudes. Les photinias poussent dans quasiment toutes les terres de jardin, relativement perméables et riches. Seules les expositions très venteuses freineront leur développement. Une haie de photinias ne sert de toute façon pas de coupe-vent, car il faut plusieurs années pour que les plantes se ramifient en largeur et forment un épais brise-vue. En revanche, le photinia a d’autres qualités : de mai à juin la haie se pare de petites fleurs blanches merveilleusement parfumées. Vers l’automne, les variétés de photinia à feuillage rouge forment de petites baies noires, dont les oiseaux sont friands. Comme le photinia pousse vraiment en hauteur, mais au début pas trop en largeur, vous pouvez planter deux à trois sujets par mètre.