Plantes d’ombre pour pièces sombres
Les pièces sombres peuvent justement être embellies en un tournemain par des plantes d’ombre ou sciaphiles. Quelles sont néanmoins les plantes adaptées aux coins sombres à l’intérieur ? Nous vous présentons dix plantes d’intérieur, qui ont besoin de peu de lumière et qui prospèrent ainsi bien aux emplacements sombres.
Plantes d’ombre pour l’intérieur
Il est avéré que l’absence totale de lumière est fatale pour toutes les plantes, car elle est impérative pour la photosynthèse. Les plantes originaires de régions ensoleillées telles que le yucca, l’aloe vera ou les différentes espèces de cactus ont besoin de beaucoup de lumière. Ces plantes héliophiles s’étioleront vite en l’absence de luminosité. Ce qui signifie que les tiges pousseront certes très vite, mais resteront néanmoins frêles, en ne formant quasiment ni feuilles ni fleurs. Il se peut aussi qu’à la longue elles dépérissent et meurent. Mais il existe aussi des plantes d’intérieur qui s’adaptent bien à un environnement peu lumineux. Il suffit d’accepter une croissance plus lente et des motifs moins marqués. Recherchez-vous une plante d’intérieur pour un recoin sombre dans un couloir ou pour une salle de bains peu lumineuse ? Le choix des bonnes plantes est décisif ! vous pouvez ainsi transformer ces pièces sombres en véritable oasis végétale !
La couleur et la structure des feuilles sont un indice précieux quant à la capacité d’une plante à supporter le manque de lumière.
Plus les feuilles sont sombres, minces et grandes, plus elles conviennent aux recoins sombres. Elles absorbent mieux le peu de lumière que leurs autres chlorocataires.
Les plantes originaires de forêts denses possèdent pour la plupart de telles propriétés. Il n’est donc pas étonnant que quelques-unes des plantes d’ombre que nous vous présentons soient originaires de la forêt tropicale.
La langue de belle-mère est une plante en pot totalement insensible, sans exigence et se prête donc parfaitement aux pièces faiblement lumineuses. Elle pousse aussi bien à l’intérieur dans les recoins sombres que sur un balcon semi-ombragé ou ombragé. Comme elle supporte les variations thermiques, les courants d’air et la poussière, elle trouve souvent sa place dans les magasins. Également appelée « plante serpent » ou « couteau », elle est très appréciée pour égayer des cages d’escalier ou des couloirs obscurs. Les arrosages ne doivent être que très modérés, de préférence réguliers, mais à intervalles espacés. Avant de réarroser la plante, testez au préalable si la terre est sèche en surface. Vous pouvez apporter une fois par mois un peu d’engrais liquide à mélanger à l’eau d’arrosage.
Celle-ci a besoin de lumière pour faire ressortir ses rayures sur les feuilles. Dans un recoin sombre, ce joli motif foliaire s’estomperait.
Comme les fougères poussent plutôt dans les forêts de nuages tropicales fraîches, elles n’ont pas besoin de beaucoup de lumière lorsqu’elles sont cultivées comme plante d’intérieur. Toutefois, compte tenu de leur origine, elles apprécient fortement une hygrométrie assez élevée. C’est donc un choix tout à fait approprié pour une salle de bains sombre ou une niche obscure dans la cuisine. Pour son plus grand bonheur, vaporisez régulièrement de l’eau faiblement calcaire sur ses feuilles ou utilisez un spray d’entretien foliaire de temps à autre, voire douchez-la à l’eau tiède. Une douche permet d’hydrater non seulement les feuilles, mais aussi la motte. La fougère a besoin en plus d’une forte hygrométrie d’un arrosage vraiment copieux.
La plante ZZ s’adapte bien à différents éclairements : elle prospère particulièrement aux emplacements mi-ombre et clairs à l’intérieur. Mais le zamioculcas s’adapte également bien à l’ombre, qui lui permet de conserver un feuillage d’un beau vert profond. Tenez compte dans tous les cas des conditions thermiques ambiantes lors du choix de l’emplacement. Le zamioculcas n’apprécie pas du tout les couloirs non chauffés ! Comme il est originaire des forêts tropicales d’Afrique de l’Est, il est habitué à des températures plus chaudes. Installez-le de préférence dans un coin sombre du séjour. Il y profitera d’une température fétiche comprise entre 18 et 25 °C. Nous vous révélons dans notre portrait de plante ce qu’il faut savoir quant à l’arrosage et l’entretien.
Le philodendron est un locataire sans histoire. Il prospère particulièrement à mi-ombre ou à l’ombre avec la plus forte hygrométrie possible, des conditions qu’offrent plutôt une cuisine ou une salle de bains. Le philodendron est ordinairement une plante grimpante, d’où son nom vernaculaire en allemand « d’ami des arbres » : en effet, dans sa patrie la forêt tropicale d’Amérique du Sud, il s’attache volontiers aux arbres. Mais il existe aussi des variétés à croissance érigée, convenant mieux à un appartement. Car les philodendrons grimpants peuvent facilement atteindre les trois mètres de hauteur à l’intérieur. Comme cette plante pousse vite, elle a des besoins élevés en nutriments. Durant sa phase de croissance (mars à octobre), faites un apport hebdomadaire d’engrais liquide, et ramenez la fréquence de fertilisation à une fois par mois au cours de la phase de repos intermédiaire. Adaptez aussi les arrosages : une fois par semaine pendant la phase de croissance et de manière plus espacée pendant la dormance hivernale. La plupart du temps, un arrosage toutes les deux à trois semaines suffit. Si le climat ambiant est plutôt sec, il faut brumiser les feuilles avec de l’eau et/ou un spray d’entretien foliaire, surtout en hiver lorsque la plante est mise à l’épreuve par la sécheresse de l’air de chauffage.
Votre philodendron déborde-t-il littéralement ? Rabattez-le un peu, de préférence en mars ou avril.
La fleur de lune est une plante d’intérieur sciaphile, qui prospère particulièrement à mi-ombre ou à l’ombre sans rayonnement direct du soleil. Elle est de plus vraiment facile d’entretien et peu compliquée. Pour cette raison, c’est une plante très plébiscitée dans les appartements, que ce soit dans le séjour, la cuisine, ou la salle de bains. Du fait de son origine, les forêts tropicales d’Amérique du Sud, elle se plaît dans les pièces à forte hygrométrie et températures douces comprises entre 20 et 25 °C, sans descendre en dessous de 18 °C. Si l’hygrométrie n’est pas suffisamment élevée par exemple dans le séjour, il s’avère utile de la brumiser régulièrement à l’eau tiède non calcaire. Un spray d’entretien foliaire confère aux plantes une brillance supplémentaire.
Attention : tenez compte du fait que la fleur de lune est toxique. Nous vous conseillons de choisir une autre plante d’intérieur sciaphile, si vous avez de jeunes enfants ou des animaux domestiques.
L’anthurium transforme tout recoin sombre en point de mire : car cette plante exotique arbore non seulement de superbes feuilles brillantes, mais également de remarquables fleurs offrant une jolie touche de couleur. L’anthurium est originaire des zones tropicales d’Amérique centrale et du Sud. Par conséquent, une température d’environ 20 à 25 °C et une forte hygrométrie sont idéales pour la plante, qui certes apprécie la luminosité, mais se débrouille également avec peu de lumière. Installez l’anthurium de préférence dans la salle de bains ou la cuisine. Veillez à ce qu’il ne soit pas trop exposé aux courants d’air. La plante apprécie les températures un peu plus fraîches en hiver, autour de 17 °C. Comme vous devrez pour ce faire la déplacer dans une autre pièce, il peut s’avérer utile de donner un petit coup de pouce en matière d’hygrométrie. Vaporisez régulièrement les feuilles à l’eau tiède déminéralisée ou avec un spray d’entretien foliaire pour plantes vertes. Arrosez-le aussi à l’eau tiède déminéralisée. En été, faites un apport d’engrais liquide chaque semaine, et ramenez la fréquence de fertilisation à une fois par mois en hiver.
Malheureusement, l’anthurium est très sensible au calcaire. Si vous vivez dans une région où l’eau du robinet est dure et calcaire, faites-la tout simplement bouillir (et refroidir) avant arrosage ou utilisez de l’eau minérale plate ou de l’eau de pluie.
Le dragonnier est une plante d’intérieur sans aucune exigence, qui demande peu de lumière. Certes, une luminosité accrue accentue ses motifs foliaires, mais il fait quand même bonne figure dans un recoin sombre, qui présente en outre l’avantage précieux d’être à l’abri des courants d’air. Un brunissement des feuilles est la plupart du temps imputable à des arrosages insuffisants et au dessèchement progressif de la motte. Car un dragonnier a besoin d’eau, mais sans excès, ce qui demande un peu de doigté ! en tant que plante tropicale, brumisez-la régulièrement à l’eau déminéralisée ou avec un spray d’entretien foliaire, pour son plus grand bonheur. Il est préférable de dépoussiérer au préalable les feuilles, afin de favoriser les propriétés dépolluantes du dragonnier, qui en font par ailleurs une plante adaptée aux chambres à coucher, pièces de travail ou bureaux.
Attention : en cas d’ingestion, le dragonnier peut provoquer des troubles digestifs chez les animaux domestiques, tels que les chats. Choisissez de préférence une autre plante d’intérieur sciaphile, si vous avez des animaux domestiques.
En dépit se son nom, le bambou porte-bonheur ne fait pas partie des bambusoideae, mais est en fait un dragonnier. Par conséquent, un emplacement chaud, clair et à forte hygrométrie est idéal. Cependant, tout comme le dragonnier, le bambou porte-bonheur se débrouille avec peu de lumière. Dans de telles conditions, sa croissance sera néanmoins plus lente. Il est souvent cultivé en hydroponie, car les racines sont alors très simplement hydratées, sans être exposées à l’humidité stagnante. Ce système permet de limiter les risques de dommages aux racines — aussi bien par dessèchement que par excès d’humidité. L’hydroponie impose de fertiliser régulièrement. Ceci est particulièrement important, car la plante ne peut pas puiser de nutriments dans un substrat. Fertilisez tous les dix jours.
Attention : le bambou porte-bonheur est toxique et est donc déconseillé en présence de jeunes enfants et d’animaux domestiques.
Le chlorophytum a de grandes facultés d’adaptation en ce qui concerne son emplacement. Certes : il a une prédilection pour les endroits clairs où ses rayures sont particulièrement mises en valeur. Il peut être installé dans un recoin sombre à condition que vous vous contentiez d’un feuillage un peu moins marqué. Avec ses longues feuilles, le chlorophytum peut être utilisé en suspension. Extrêmement robuste et facile d’entretien, on le rencontre fréquemment dans des bureaux, car ses épaisses racines hydrorétentrices lui permettent d’affronter sans faillir une traversée du désert. Certes, il est préférable de l’arroser régulièrement, en moyenne une fois par semaine, après avoir examiné la couche superficielle de terre. Veillez toujours à éviter l’humidité stagnante.
Emplacement clair, mi-ombre ou ombragé ? Avec le pothos, tout est possible ! Comme nombre de plantes d’intérieur, il préfère un emplacement clair. Si vous souhaitez l’utiliser comme plante d’ombre, choisissez un cultivar aux feuilles les plus sombres possible. Car ceux-ci nécessitent moins de lumière que leurs cousines aux feuilles plus claires et à motifs. Comme le pothos adore les fortes hygrométries, la salle de bains est un lieu tout indiqué.
Attention : il est toxique et doit être installé hors de portée des enfants et animaux domestiques. Mais en règle générale, il n’y a pas de problème : le pothos est en général une belle plante en suspension. Il est également possible de le poser sur une étagère et de le laisser retomber. Toutefois, à l’ombre, la croissance sera plus lente, ce qui présente l’avantage que les enfants et animaux domestiques l’atteignent moins facilement. Une taille généreuse et régulière permet en outre de brider la volubilité de cette grimpante. Restez néanmoins prudent et en cas de doute choisissez de préférence une autre plante pouvant supporter une faible luminosité.
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