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Quels sont les parasites dont il faut se méfier maintenant
Hôtes indésirables à l'approche
À peine la saison entamée, de nombreux jardiniers amateurs doivent déjà affronter le défi de protéger leurs plantes des parasites. Notre expert Werner Peitzman, Ingénieur horticole diplômé et membre historique de l'équipe COMPO, indique les parasites qui sévissent au printemps.
Sommaire
Questions à M. Peitzmann
Quels petits monstres pourraient ensuite jeter leur dévolu sur nos plantes ?
La réponse n'est pas si facile et dépend bien sûr fortement de l'évolution du temps au cours des semaines suivantes. On peut cependant supposer sans risque que cette année encore le potager sera fortement infesté par les pucerons. Du fait de la douceur de l'hiver, nombre d'animaux adultes ont survécu et, avec l'éclosion de la nouvelle génération, ces juvéniles doubleront la source de problèmes. Compte tenu de leur multiplication fulgurante, il vaut mieux traiter directement dès les premiers signes d'infestation.
Quelle est la meilleure démarche à adopter contre les pucerons ?
Selon le type de plante infestée, un insecticide à base d'huile de colza peut s'avérer utile. Il est particulièrement facile de maîtriser l'infestation avec un produit prêt à l'emploi, qui permet de pulvériser l'intégralité de la plante. Ce traitement fonctionne aussi très bien pour prévenir l'apparition de parasites sur les plantes méditerranéennes. Une brève pulvérisation avant de sortir les plantes de leur quartier d'hiver suffit pour empêcher que de nouveaux pucerons, insectes suceurs ou araignées rouges n'émergent très rapidement des pontes encore présentes.
Pourquoi le risque est-il si élevé ?
Araignées rouges sur les plantes méditerranéennes
De nombreuses plantes méditerranéennes sont hivernées dans un endroit clair et frais. Malheureusement les œufs des araignées rouges peuvent aussi survivre car ils ne sont pas exposés au gel, qu'ils redoutent. Lorsque les températures remontent avec l'allongement des jours, les colonies d'araignées rouges peuvent se développer très vite à partir des œufs hivernés et s'attaquer en particulier aux jeunes pousses de vos plantes.
Parasites au printemps
À quoi les jardiniers doivent-ils s'attendre ?
Les moucherons peuvent parfois poser problème. Actuellement en début de saison, la plupart des jardiniers amateurs se sont à nouveau couverts de terre, ont rempoté, etc. Normalement, les moucherons n'abîment pas les plantes, parce qu'ils décomposent des résidus organiques. Pourtant une population trop forte peut devenir une vraie plaie. La terre humide est surtout le lieu idéal pour la ponte. Il faut donc : rempoter avec du terreau neuf ou miser sur un produit riche en azadirachtine, principe actif issu des graines du margousier indien et utilisé en pulvérisation contre les larves de moucherons. Le margousier est efficace aussi contre la pyrale du buis, qui va sans aucun doute nous tenir à nouveau en haleine.
La pyrale du buis est redoutée
Comment protéger mon buis de l'insatiable chenille ?
Ceux qui possèdent encore des buis en bonne santé, devraient renforcer fortement leur résistance par un apport d'engrais ou de chaux d'algues marines. Un piège spécial facilite par ailleurs la détection de l'infestation quand il est encore temps. Ce piège attire les mâles de sorte à empêcher la fécondation des papillons femelles et ainsi à arrêter la prolifération.
Protéger les plantes des parasites
Y a-t-il quelque chose que les jardiniers amateurs puissent faire ?
La plupart du temps il suffit d'être attentif. Tout jardinier attentif à la vie de son jardin remarquera vite la mauvaise santé de certaines plantes. Et si le jardin est déjà infesté par des parasites : il faut garder la tête froide et agir vite pour écourter la visite de ces hôtes indésirables.
Ces parasites sont susceptibles de surgir prochainement
Nombreux
Pucerons
Découvrez comment les reconnaître :
Les pucerons mesurent environ 1 mm, ils peuvent être verts, rouges ou noirs. Ils infestent surtout les pousses terminales, les feuilles et les boutons de fleurs dont ils sucent la sève. Ces points de succion sont visibles sous forme de taches sur les feuilles. Les feuilles s'enroulent alors et les tiges dépérissent. Dans le pire des cas, la plante meurt. Un revêtement visqueux sur les feuilles peut également témoigner de la présence de pucerons (miellat).
Découvrez comment les éradiquer :
comme les pucerons se reproduisent très vite, il faut appliquer un insecticide à base d'ingrédients naturels dès les premiers signes de leur apparition. Les autocollants ou pièges jaunes sont utiles lorsque les pucerons ont déjà formé leurs ailes.
Pénibles
Moucherons
Comment les reconnaître :
ce sont surtout les larves de moucherons qui peuvent causer des dégâts considérables, car elles dévorent les racines. Elles mesurent de 6 à 7 mm, sont de couleur gris-blanc et ont une capsule céphalique noire. Les adultes sont sombres et se reconnaissent facilement à leur vol en zigzag.
Comment s’en débarrasser :
les larves des moucherons peuvent être combattues par de l’insecticide. Les pièges à glu attrapent les mouches adultes et empêchent toute ponte ultérieure.
Psylles
Araignées rouges
Comment les reconnaître :
les araignées rouges se concentrent surtout au revers des feuilles où elles puisent leurs nutriments. Il en résulte le dessèchement puis la chute des feuilles. Dans un premier temps, des taches blanches et jaunes ou blafardes peuvent apparaître sur les feuilles. De fins cocons trahissent la présence des araignées rouges que leur petite taille rend difficiles à repérer.
Comment s’en débarrasser :
il peut s’avérer utile d’asperger la plante avec de l’eau. Dans la mesure du possible, installez la plante à un endroit plus aéré et donc plus frais. En cas de forte infestation, éliminez les feuilles attaquées et pulvérisez le plus vite possible un acaricide, un produit contre les acariens, sur la plante.
Insatiable
Pyrale du buis
Comment les reconnaître :
comme la pyrale du buis commence par sévir bien à l’abri au cœur du buisson, l’infestation n’est généralement visible que lorsqu’il est déjà presque trop tard. C’est pourquoi il faut impérativement écarter les rameaux pour inspecter l’intérieur de la plante. Cette chenille se caractérise par sa couleur vert-jaune, sa tête noire, des verrues noires sur le corps, sa peau striée de noir et de blanc et sa taille qui peut atteindre jusqu’à 5 cm. La présence de cocons entre les feuilles indique également que la pyrale du buis s’est déjà propagée.
Comment s’en débarrasser :
en cas de faible infestation, éliminez les chenilles à la main sur chaque plante. Mais comme les chenilles sont difficiles à repérer, la collecte manuelle peut s’avérer relativement laborieuse. Vous pouvez également utiliser un produit phytosanitaire contenant de l’azadirachtine, principe actif issu des graines du margousier indien. Ce produit a pour effet que les chenilles cessent rapidement de s’alimenter et ne survivent donc pas très longtemps.
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