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Période de floraison
Caractéristiques
Planter correctement
Planter l’hépatique
Des emplacements couverts de feuilles sous des arbres ou arbustes caducs — avez-vous ça « en magasin » ? Alors vous avez trouvé le site idéal pour l’hépatique. Comme elle fleurit avant toutes les autres plantes au printemps et préfère les expositions semi-ombragées, une plantation sous des arbres où rien ne pousse habituellement sera parfaite pour l’hépatique. De janvier à avril, elle recevra suffisamment de soleil pour former de jolies fleurs. Lorsque les arbres se parent de verdure à partir d’avril, l’hépatique dispose déjà sous eux d’un vaste tapis de feuilles la protégeant de l’évaporation et évinçant toute tentative d’intrusion des mauvaises herbes.
Si on la laisse tranquille sur place, l’hépatique peut durer plus de 50 ans et former des tapis de fleurs d’une beauté à couper le souffle. L’hépatique redoute les perturbations du maillage souterrain de bulbes. Pour cette raison, plantez-la exclusivement sous des ligneux qui ne seront vraisemblablement ni divisés ni transplantés dans les décennies suivantes.
Le meilleur moment pour planter les petits bulbes de l’hépatique se situe à l’automne, entre septembre et octobre. Comme ces plantes restent vraiment petites, il est intéressant de les planter en groupes. Si le sol est particulièrement lourd ou glaiseux, incorporez un peu de sable avant de planter les bulbes. Car, comme tous les bulbes, l’hépatique ne supporte absolument pas l’humidité stagnante.
À l’état naturel, on rencontre cette plante sur les sols humifères des forêts de feuillus. Par conséquent, cette fleur précoce préférera au jardin des sols légèrement humides à forte teneur en calcaire. Si vous savez que votre sol est particulièrement acide, il est conseillé de faire un apport de chaux avant de planter les bulbes. Il est déconseillé de planter les bulbes d’hépatique dans des cages en fer pour les protéger des campagnols, car ceci freinerait sa propagation dans le massif.
Si l’on pense à les fertiliser régulièrement, les hépatiques peuvent également se cultiver en bac. Il faut penser que les bulbes forment des racines relativement longues pour leur petite taille, pouvant mesurer jusqu’à 30 cm. En conséquence, le bac doit être suffisamment profond pour que les hépatiques puissent bien se développer à long terme. Car la même règle s’applique à la culture en bac : ne pas déranger SVP. Ce n’est que si on laisse l’hépatique pousser durant de nombreuses années sans la déranger, qu’elle remplira le bac entièrement et formera au printemps un épais tapis de fleurs.
En été, prenez exemple sur la nature et placez le bac à l’ombre.
Avantage supplémentaire : vous pouvez remiser le bac d’hépatique dans un recoin sombre du jardin pendant les mois d’été, période durant laquelle elle arbore un feuillage insignifiant. N’arrosez l’hépatique que rarement en été, car pendant sa période de dormance à l’ombre, elle a un besoin hydrique très limité.
En hiver lorsque l’hépatique forme ses boutons pour la floraison suivante, il faut veiller très méticuleusement à ce que les bulbes aient toujours suffisamment d’eau à disposition. Toutefois, la motte ne doit pas être trop humide en cas de gel, au risque que tout le contenu du bac gèle et que les bulbes en pâtissent. C’est pourquoi il est impératif que le pot d’hépatiques ne soit pas placé à un endroit exposé en permanence à la pluie, car il est alors impossible de déterminer le moment d’arrosage opportun avant les gelées.
Entretenir correctement
Entretenir les hépatiques
Si vous avez planté l’hépatique à un emplacement approprié sous des feuillus, ne vous préoccupez tout simplement pas de son arrosage. Laissez le feuillage recouvrir la plante à l’automne. L’épuisante période de la formation de fleurs se situe en hiver où il pleut généralement suffisamment. Durant l’été, les racines de l’hépatique sommeillent sous une triple couche de protection : le feuillage des plantations qui l’abritent, ses propres feuilles que cette fleur précoce dresse en un tapis de petits parasols denses et dessous une couche de paillage formé des restes de feuillage de l’automne précédent. Ainsi l’humidité du sol s’évapore à peine et l’arrosage ne sera nécessaire que durant les journées très sèches et caniculaires. De plus, les petits bulbes de l’hépatique ont des racines qui vont jusqu’à 30 cm de profondeur, ce qui leur permet de faire des réserves d’humidité depuis les couches de terre les plus profondes.
L’hépatique aime les sols meubles et calcaires. Vous pouvez lui donner un coup de pouce, en chaulant le sol à l’automne autour des groupes de bulbes. Au printemps, faites un apport d’engrais riche en phosphate pour soutenir la floraison. L’engrais devra être épandu et non pas incorporé au sol, ce qui perturberait le développement de l’hépatique.
Pour la plantation en bac, des apports réguliers d’engrais sont appréciables, car il s’agit d’une plante très gourmande qui, au terme de quelques mois, ne trouverait plus tous les nutriments essentiels et oligoéléments requis dans le volume de terre limité du bac. Un engrais liquide convient à cette fleur d’hiver, qui en plus des composants nécessaires à sa croissance, en comprend aussi qui stimulent sa résistance au gel et son bon développement racinaire. Veillez de ce fait à ce qu’en plus de l’azote, il contienne suffisamment de phosphate, potassium et calcium.
Si vous souhaitez partager des hépatiques avec vos voisins ou amis, ou que vous souhaitez simplement les naturaliser dans un autre coin du jardin, il suffit de diviser la touffe de bulbes. Le meilleur moment pour ce faire est à l’automne entre septembre et octobre. L’hépatique aura alors encore suffisamment de temps de se remettre de cette opération d’ici la prochaine floraison au printemps suivant. Néanmoins, il se peut que la floraison de ces groupes de bulbes soit très chiche durant les premières années après la division.
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